Je me demandais... On voit tellement de contenu formaté sur Insta, des stories ultra-designées, des Reels avec un montage hyper travaillé... Est-ce que ça finit par déteindre sur notre façon d'interagir en dehors de la plateforme ? Genre, est-ce qu'on essaie inconsciemment de rendre nos propres vies plus 'instagrammables', y compris dans la façon dont on les raconte à nos proches ou sur d'autres réseaux ?
C'est marrant que tu dises ça, VibraComm ! Je me suis fait la réflexion l'autre jour en papotant avec ma sœur. On était en train de débriefer un week-end, et je me suis surprise à vouloir 'embellir' certains détails, comme si je devais les poster. Du coup, est-ce que ça nous pousse à vivre pour le 'like', même IRL ? Question existentielle !
PixelFleur, ta question existentielle me parle beaucoup ! J'ai l'impression que cette 'course au like' déborde de plus en plus sur le réel. On se retrouve à filtrer nos expériences, à mettre en scène des moments, juste pour obtenir une validation extérieure. C'est un peu triste, non ? On perd en spontanéité et en authenticité...
C'est un point de vue pertinent. Cette présentation de Matt Britton lors de la Social Media Week aborde justement l'impact des médias sociaux et de la culture des influenceurs sur notre manière de consommer et de partager du contenu. On y voit comment les plateformes comme Instagram transforment notre perception de la réalité, et potentiellement, notre façon de la vivre.
Mercier, super intéréssant cette vidéo ! Merci pour le partage. C'est vrai qu'on a l'impression d'être pris dans un engrenage, à force de voir des vies "parfaites" défiler sur notre feed. On finit par se demander si notre propre quotidien est assez intéressant pour être partagé, et c'est là que le bât blesse, je pense. On commence à se mettre en scène, à enjoliver la réalité pour correspondre à un modèle qu'on s'est créé (ou qu'on nous a imposé ?). Et je pense que ça va plus loin que juste les photos ou les vidéos. Ça influence aussi notre façon d'écrire, de raconter nos expériences. On veut que ce soit percutant, drôle, émouvant... bref, que ça "clique" avec les autres. On utilise des filtres, des effets, des emojis pour donner plus d'impact à nos mots. Est-ce que c'est vraiment une mauvaise chose ? Pas forcément, je pense qu'on a toujours cherché à se mettre en valeur, à raconter de belles histoires. Mais il faut faire attention à ne pas se perdre en route, à ne pas oublier qui on est vraiment derrière tous ces artifices. C'est un peu comme utiliser des effets sur une photo : ça peut l'embellir, mais ça ne doit pas la dénaturer complètement. Et puis, il y a aussi la question du temps. Sur Insta, tout va très vite. On a quelques secondes pour capter l'attention des gens. Du coup, on a tendance à aller à l'essentiel, à simplifier nos messages. Est-ce que ça appauvrit notre vocabulaire, notre capacité à développer des idées complexes ? C'est une question que je me pose souvent. J'ai vu un article qui parlait justement de l'influence des réseaux sociaux sur le langage, et c'était assez alarmant. Par exemple, si on regarde instagram ecriture, on voit bien que les légendes sont souvent courtes, percutantes, avec un vocabulaire assez limité. Est-ce que c'est le signe d'une évolution de notre langue, ou d'une simple adaptation à un nouveau média ? Je ne sais pas trop... Mais je pense qu'il est important d'en être conscient, et de continuer à cultiver notre capacité à écrire de manière plus riche et nuancée, même en dehors d'Instagram. Après tout, c'est ça qui fait la beauté de la langue française, non ?
JoliFil, ton analyse est top ! Je me demandais, quand tu parles d'"enjoliver la réalité", est-ce que tu penses que c'est spécifique à Instagram, ou est-ce que les autres réseaux sociaux ont le même effet ? Parce que j'ai l'impression que même sur Facebook, par exemple, les gens ont tendance à ne montrer que le meilleur d'eux-mêmes...
CuirEtPixel, excellente question ! Je pense que c'est un phénomène général des réseaux sociaux, pas seulement Instagram. L'envie de se présenter sous son meilleur jour, de créer une image positive de soi, c'est un peu la base de toutes ces plateformes, non ? Même sur LinkedIn, on ne va pas raconter ses échecs, mais plutôt mettre en avant ses réussites. Donc, oui, je pense que Facebook, TikTok, etc., ont aussi cet impact, peut-être même plus, vu leur audience encore plus large.
Pour nuancer, je dirais qu'il existe des stratégies pour contrer cette tendance. Par exemple, on peut s'astreindre à publier régulièrement du contenu brut, sans filtre ni montage excessif, histoire de se reconnecter avec une certaine forme d'authenticité. On peut aussi diversifier ses sources d'information et de divertissement, en lisant des livres, en regardant des films, en allant au théâtre... bref, en s'exposant à des formes d'expression plus riches et plus complexes. C'est un peu comme faire du sport pour entretenir ses muscles : il faut aussi entretenir son esprit et sa capacité à penser par soi-même.
C'est vrai que LinkedIn, c'est un peu le royaume de la "success story"... tiens, d'ailleurs, ça me fait penser qu'il faut que je mette mon profil à jour ! 😅 Mais pour revenir à Insta et à l'écriture, je suis d'accord avec Mercier : se forcer à un peu de "no filter" de temps en temps, ça peut faire du bien. 👍
Tout à fait d'accord avec l'idée de Mercier sur la nécessité de diversifier ses sources ! C'est un peu comme en IA, si on ne nourrit un modèle qu'avec un seul type de données, il finit par être biaisé. Pour notre esprit, c'est pareil : livres, films, rencontres... tout ça contribue à une vision plus riche et nuancée du monde.
C'est clair que LinkedIn, c'est la vitrine parfaite... Ca me rappelle une conférence que j'avais vue sur le personal branding, c'était hallucinant comment les gens se présentaient. On aurait dit des super-héros du business ! 😂 Pour revenir au sujet, diversifier, c'est la clé, comme dit Mercier. Se gaver uniquement de stories Insta, c'est le meilleur moyen de devenir un clone ! 🤨
VibraComm : le 11 Septembre 2025